Les symptômes d'asthme ne sont pas ressentis de la même façon ni avec la même intensité par tous les asthmatiques.

Si la maladie est bien maîtrisée, il n'y a pas de symptômes, ou bien ils sont minimes.

Si l'asthme est grave ou insuffisamment traité, les symptômes peuvent être omniprésents.

La difficulté à respirer, ou dyspnée, se traduit par un essoufflement avec ou sans oppression au thorax -une sensation d'avoir un poids sur la poitrine. La dyspnée est causée par le rétrécissement des bronches.

Chez leur jeune enfant incapable d'exprimer ce qu'il ressent, les parents observeront parfois une respiration rapide et du tirage, c'est-à-dire un enfoncement du thorax à l'inspiration - surtout lorsque la crise est plus grave.

Une respiration sifflante peut apparaître, à cause de la diminution de l'ouverture des bronches.

La toux peut être importante. Chez certains asthmatiques, elle est le principal - et parfois le seul - symptôme. De façon caractéristique, la toux se manifeste surtout la nuit ou tôt le matin.

Enfin, il y a souvent des sécrétions bronchiques (expectorations).

Les principaux moyens utilisés pour diagnostiquer l'asthme incluent le questionnaire médical et l'examen physique, dont l'auscultation pulmonaire. Les résultats de l'examen ne révèlent souvent rien d'anormal.

Pour confirmer ses soupçons et juger de la gravité de l'atteinte, le médecin effectuera des tests respiratoires tels que :

• la mesure du débit expiratoire de pointe (DEP), au moyen d'un débitmètre - le DEP est la vitesse maximale à laquelle on peut expulser l'air de nos poumons

ou

• la courbe d'expiration forcée, à l'aide d'un spiromètre, qui sert à mesurer la quantité d'air pouvant être expirée par les poumons en fonction du temps -par exemple, en une seconde.

Parfois, un test de provocation bronchique sera fait, avec des substances appelées histamine ou métacholine.

L'histamine et la métacholine permettent de mesurer le degré d'excitabilité des bronches.

Ce test peut aider à déterminer le degré de gravité de l'asthme, ou confirmer sa présence en cas de doute -par exemple, s'il y a toux persistante ou essoufflement inexpliqué avec des débits expiratoires pourtant normaux.

On peut généralement obtenir la mesure du débit de pointe d'un enfant, ou lui faire passer une spirométrie, dès l'âge de 5 ou 6 ans.

Dans certains cas, le médecin aura recours aux examens suivants:

• les tests cutanés d'allergie, qui ne permettent pas de diagnostiquer l'asthme mais peuvent déceler l'existence d'allergies respiratoires pouvant contribuer au développement de l'asthme.

Tout asthmatique âgé de plus de 5 ans devrait passer au moins un test d'allergie dans sa vie, puisque de 60 % à 80 % des personnes asthmatiques souffrent d'allergies. On les administre parfois aux moins de 5 ans lorsqu'il y a une histoire d'allergie dans la famille.

• la radiographie pulmonaire (afin d'éliminer la possibilité d'autres maladies pulmonaires)
• les tests sanguins, particulièrement en présence d'asthme allergique
• les tests de provocation bronchique spécifique (fait en milieu spécialisé et si on suspecte un asthme professionnel).