L'asthme Glossaire de termes
* Adapté au Canada
A
Acarien (ou mite de la poussière)
Minuscule parasite de taille microscopique responsable de problèmes d'allergie.
Adrénaline
Hormone produite en période de stress. Elle est utilisée sous forme de médicament (Ana-KitMD ou Epi-PenMD) injectable en cas de réaction allergique grave de type anaphylactique (réaction allergique générale très grave).
Aérosol-doseur
Dispositif contenant un liquide ou un gaz propulseur servant à administrer les aérosols de médicaments pour l'asthme.
Anticholinergiques (ex : AtroventMD)
Une des catégories de médicaments qui ouvrent les bronches (bronchodilatateurs) en relaxant les muscles bronchiques. Ils agissent plus lentement que les bêta-2 agonistes. Les anticholinergiques sont surtout utilisés chez les personnes souffrant de bronchite chronique ou d'emphysème ou lors de crises d'asthme graves. Ils peuvent être ajoutés à d'autres médicaments (ex : anti-inflammatoires bronchiques) ou à d'autres bronchodilatateurs (ex : bêta-2 agonistes).
Allergène
Substance (par exemple : particules animales, pollens, mites de la poussière, etc, …) qui peut produire une réaction allergique chez les personnes sensibilisées.
Alvéoles
Petits sacs d'air à l'extrémité des bronches où se produisent les échanges gazeux (oxygène et bioxyde de carbone).
Antibiotique
Médicament utilisé pour traiter les infections bactériennes. Les antibiotiques n'ont pas d'effet sur l'asthme comme tel mais peuvent traiter des infections qui peuvent détériorer l'asthme.
Antihistaminique
Substance qui agit contre les effets de l'histamine.
Anti-inflammatoire bronchique
Médicament qui réduit l'inflammation des bronches. On les classe le plus souvent en « stéroïdiens » (ceux qui contiennent de la cortisone) et « non stéroïdiens » (ceux qui n'en contiennent pas. Il ne faut pas confondre ces médicaments avec l'aspirine et les autres anti-inflammatoires contre l'arthrite, qui peuvent aggraver l'asthme chez certaines personnes asthmatiques.
Antileucotriènes
Médicament qui inhibe l'effet de médiateurs inflammatoire naturels appelés leucotriènes. Utilisés dans le traitement de maintenance de l'asthme.
Asthme professionnel
Asthme causé par une substance au travail. Ce terme est habituellement réservé à l'asthme qui est causé par un phénomène de sensibilisation à une substance donnée et non à un simple effet irritatif chez une personne déjà asthmatique.
Atopie
Tendance à développer des anticorps de type « Immunoglobuline E (IgE) » et des réactions allergiques envers des substances végétales ou animales de l'environnement.
B
Bêta-2 agonistes (ex : AiromirMD, BricanylMD, VentolinMD, OxezeMD, SereventMD)
Une des catégories de médicament bronchodilatateur c'est-à-dire qui relaxe les muscles bronchiques et ouvre les bronches. Les bêta-2 agonistes à courte action ont généralement un début d'action rapide par voie inhalée. Ils sont aussi appelés « agents adrénergiques ou sympathomimétiques ». Leur durée d'action peut être de 4 à 6 heures et sont habituellement utilisés au besoin. Les bêta-2 agonistes ont une durée d'action de 12 heures et s'ont prescrits à des personnes prenant déjà un médicament anti-inflammatoire bronchique.
Béclométhasone (ex : QVARMD, VancérilMD)
Médication anti-inflammatoire bronchique de la catégorie des corticostéroïdes en inhalation.
Bronches
Les bronches sont comme des tuyaux qui transportent l'air aux poumons. Ils amènent l'air de la trachée aux alvéoles.
Bronchite chronique
Maladie des bronches, presque toujours causée par le tabagisme, caractérisée par une toux et des expectorations (crachats) tous les jours durant au moins trois mois et se répétant au moins deux années consécutives. Elle s'associe généralement à une diminution persistance de l'ouverture des bronches (obstruction des bronches).
Bronchodilatateur
Médicament qui ouvre les bronches en relaxant les muscles qui les entourent. Ils incluent les bêta-2 agonistes, les anticholinergiques et les théophyllines.
Bronchospasme
Diminution de l'ouverture des bronches par contraction des muscles lisses qui les entourent; il peut être également accentué par l'inflammation des bronches (rougeur, enflure et sécrétions).
Budésonide (ex : PulmicortMD)
Médicament anti-inflammatoire bronchique de la catégorie des corticostéroïdes en inhalation.
C
Candidiase (aussi appelé muguet, moniliase ou candidose)
Infection à champignon de la bouche et de la gorge qui peut se développer à la suite de l'utilisation chronique de corticostéroides en inhalation. Elle est habituellement traitée avec un médicament contre les champignons (antifongique). Se rincer la bouche après la prise de corticostéroïdes en inhalation ou utiliser un dispositif d'espacement peut diminuer le risque de développer du muguet.
Chambre d'espacement
La chambre d'espacement ou d'inhalation est un dispositif qui s'ajuste aux aérosols-doseurs pour faciliter l'inhalation des médicaments en aérosol. Il existe plusieurs modèles et leur efficacité est semblable.
Conjonctivite
C'est une irritation (inflammation) des yeux, accompagnée de larmoiement, rougeur, démangeaisons et enflure des paupières. Elle peut être causée par une infection ou une allergie.
Corticostéroïdes (parfois appelés « cortisone »)
Les corticostéroïdes constituent la catégorie d'anti-inflammatoires la plus efficace dans l'asthme. Ils peuvent être administrés en inhalation (médicament qu'on respire) ou par voie générale (par la bouche ou les veines). Ces produits sont différents des stéroïdes anabolisants utilisés par certains athlètes.
Corticostéroïdes en inhalation (voir corticostéroïdes) (ex : FloventMD, QVARMD, PulmicortMD, …)
Cromoglycate (ex : IntalMD)
Médicament anti-inflammatoire en inhalation de la catégorie des « anti-allergiques ». Il ne contient pas de cortisone et a un effet anti-inflammatoire plus faible que les corticostéroïdes en inhalation. Cet effet est d'ailleurs variable d'une personne à l'autre. On prescrit surtout ce médicament pour diminuer ou prévenir l'inflammation de type allergique. Il peut parfois aider à maîtriser les symptômes d'asthme quand il est administré à long terme. Il doit se prendre 3 à 4 fois par jour.
Courbe d'expiration forcée (spirométrie)
Test respiratoire pour mesurer l'obstruction des bronches. À l'aide d'un spiromètre, on mesure la quantité d'air qui peut être expirée par les poumons en fonction du temps (par exemple en une seconde). La personne doit prendre une inspiration maximale et expirer dans l'appareil par la bouche aussi vite et longtemps que possible en ayant un pince-nez. Ce test peut s'effectuer avant et après la prise d'un médicament qui ouvre rapidement les bronches.
D
Débit expiratoire de pointe
Vitesse maximale à laquelle nous pouvons expulser l'air des poumons au cours d'une expiration forcée. Il peut se mesurer par différents types d'appareils appelés débitmètres de pointe dont certains sont portatifs.
E
Eczéma
C'est une manifestation d'allergie caractérisée par une sécheresse et une rougeur de la peau qui entraînent des démangeaisons, surtout aux replis du coude, au dos des genoux, aux mains, etc.
Effets secondaires
Effets indésirables causés par un médicament.
Emphysème
Maladie pulmonaire presque toujours causée par le tabagisme, résultant d'une destruction de la paroi des alvéoles et une perte d'élasticité du poumon. Il y a alors trop d'air qui reste emprisonné dans les poumons (« trapping » en anglais).
Éosinophiles
Type de cellules souvent trouvées dans le sang et les voies aériennes des asthmatiques ou des patients avec maladie allergique. Ces cellules semblent jouer un rôle dans le développement de l'asthme et sont souvent activées dans ces conditions.
Expectorations
Sécrétions bronchiques ou crachats habituellement éliminées au moment de la toux.
G
Glutamate monosodique
Additif alimentaire qui peut induire de l'asthme ou certaines réactions allergiques (ex : syndrome du restaurant chinois).
H
Histamine
Substance produite par l'organisme, particulièrement dans des réactions allergiques. Cette substance semble causer certaines des manifestations de la rhino-conjonctivite allergique et de l'asthme. Elle est utilisée également pour des tests de provocation bronchique au cours desquels des concentrations progressives d'histamine sont inhalées afin de documenter s'il y a hyperréactivité bronchique.
Hygromètre
Appareil pour mesurer le degré d'humidité de l'air.
Hyperréactivité bronchique
Tendance qu'ont les bronches des personnes asthmatiques à se contracter anormalement après un contact avec différents stimuli.
I
Immunothérapie
Méthode qui consiste à donner des injections répétées de petites doses d'allergènes à des sujets sensibilisés (allergiques) afin de tenter de créer une tolérance à cet allergène et réduire ainsi la réaction allergique au cours d'une exposition ultérieure.
Inflammation
Réponse des tissus à une agression externe. Dans les voies aériennes, l'inflammation est caractérisée par un gonflement (œdème), une rougeur et une augmentation des sécrétions bronchiques.
Isocyanates
Substance utilisée dans les vernis à plancher ou à meubles, dans les travaux d'isolation ou de peinture automobile et autres, qui peut causer un asthme professionnel.
L
Leucotriènes
Substances naturelles (médiateurs) impliquées dans les réactions inflammatoires (ex : au niveau des bronches). Cette substance chimique vient de l'acide arachidonique, un constituant normal de la membrane des cellules.
M
Maîtrise de l'asthme
La maîtrise de l'asthme se définit selon certains critères soit : l'absence ou un minimum de symptômes respiratoires, aucun symptôme la nuit ou le matin, l'utilisation minimale de bronchodilatateurs de dépannage, la capacité de faire des activités normales et du sport et des tests de fonction pulmonaire normaux.
Médiateurs
Substance naturelle libérée par le corps durant les processus inflammatoires. Ces substances sont responsables de certaines des manifestations inflammatoires (voir inflammation).
Métacholine
Substance utilisée au cours de certains tests de provocation bronchique afin de déterminer le degré de réactivité des bronches (voir hyperréactivité bronchique).
N
Nébulisation humide
Mode d'administration de médicaments liquides mis en aérosol au moyen d'un appareil générant un débit d'air déterminé. Ces aérosols sont inhalés par une pièce buccale ou en utilisant un masque.
Nédocromil (ex : TiladeMD)
Médicament anti-inflammatoire en inhalation de la catégorie des « anti-allergiques ». Il ne contient pas de cortisone et a un effet anti-inflammatoire plus faible que les corticostéroïdes en inhalation. L'effet est variable d'une personne à l'autre. On prescrit surtout ce médicament pour diminuer ou prévenir l'inflammation de type allergique. Il peut parfois aider à maîtriser les symptômes d'asthme lorsqu'il est administré à long terme. Il doit se prendre 4 fois par jour.
P
Plan d'action
Document écrit sur lequel est inscrit quand et comment modifier la médication anti-asthmatique selon certains critères de symptômes ou de débit de pointe afin de maintenir la maîtrise de l'asthme. Le plan d'action est prescrit par le médecin et adapté à chaque personne asthmatique. Celle-ci doit bien le comprendre et en discuter avec son médecin ou l'éducateur spécialisé en asthme.
Polypose nasale
Développement de polypes (excroissances d'origine inflammatoire) au niveau de la muqueuse nasale. Les asthmatiques qui ont des polypes nasaux ont tendance à présenter une intolérance à l'aspirine (voir triade à l'aspirine).
Prednisone
Type de corticostéroïde (cortisone) pris par la bouche.
R
Reflux gastrique (gastro-oesophagien)
Montée de liquide de l'estomac (gastrique) au niveau de l'œsophage (régurgitation), le plus souvent par faiblesse de la valve (sphincter) entre l'estomac et l'oesophage. Ceci peut se produire en se penchant et se manifeste souvent par un goût amer dans la bouche.
Rhinite
Réaction inflammatoire allergique ou infectieuse du nez. Dans la rhinite, il y a une enflure des parois internes du nez (œdème de la muqueuse nasale) et augmentation de la production des sécrétions nasales. Il en résulte un écoulement nasal, des picotements et des éternuements.
Rhinoconjonctivite
Réaction inflammatoire allergique ou infectieuse du nez et des yeux. Elle cause un écoulement nasal, des éternuements, des démangeaisons, une irritation et une rougeur des yeux et du larmoiement. (Voir rhinite et conjonctivite)
S
Spirométrie (courbe d'expiration forcée)
Test respiratoire pour mesurer l'obstruction des bronches. À l'aide d'un appareil appelé spiromètre, on mesure la quantité d'air qui peut être expirée par les poumons en fonction du temps (par exemple en une seconde). La personne doit prendre une inspiration maximale et expirer dans l'appareil par la bouche aussi vite et longtemps que possible en ayant un pince-nez. Ce test peut s'effectuer avant et après la prise d'un médicament qui ouvre rapidement les bronches.
Stéroïdes
Voir corticostéroïdes.
Sulfites (métabisulfites)
Additifs alimentaires qui peuvent causer dans certains cas des réactions parfois graves chez des individus sensibles.
Sympathomimétiques
Voir Bêta-2 agonistes.
T
Tests de fonction pulmonaire
Série de tests qui sont utilisés pour déterminer le fonctionnement des poumons et le degré d'ouverture ou de réactivité des bronches (ex : spirométrie, test de provocation bronchique, …).
Test de provocation bronchique
Test qui mesure le degré de réactivité (ou d'excitabilité) des bronches. lors de l'inhalation de substance comme l'histamine ou la métacholine. Ce test peut aider à confirmer le diagnostic d'asthme ou en déterminer la gravité. On fait respirer des doses d'histamine ou de métacholine qui amènent la contraction progressive des muscles des bronches provoquant une chute de 20 % de la fonction pulmonaire. Plus la dose nécessaire pour produire le serrement des bronches est petite, plus les bronches sont « réactives » et plus l'asthme est considéré comme grave. Les résultats sont cependant interprétés par le médecin en relation avec les symptômes présentés par la personne et les médicaments qu'elle prend.
Théophyllines
Type de bronchodilatateurs pris en comprimés dont certains ont une action de 12 heures et d'autres de 24 heures. Ces médicaments doivent être pris de façon régulière pour être efficaces, et on doit mesurer régulièrement leur niveau dans le sang afin d'éviter d'atteindre des niveaux toxiques.
Tube d'espacement
Voir chambre d'espacement.
TurbuhalerMD
Type d'inhalateur à poudre.
V
Voies aériennes
Voir bronches.
VEMS (volume expiratoire maximal en une seconde)
Quantité d'air maximale qu'on peut expirer dans la première seconde d'une manœuvre d'expiration forcée. Ce test est utilisé pour évaluer le degré de fermeture des bronches.
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